On
doit l'idée de stress à un chercheur canadien, Hans Selye, qui, le premier, a
décrit le stress ou " syndrome général d'adaptation " dans les
années 1930.
Ce biologiste avait remarqué que lorsque l'on soumet une
population d'animaux à une contrainte quelconque (par exemple un injection de
produit, mais aussi une surpopulation, une restriction alimentaire ou encore une
température trop faible), ils tombent malades et meurent.
À l'autopsie, on
retrouve presque toujours un phénomène qui était à l'époque inexpliqué :
l'augmentation de volumes des glandes surrénales. Ces minuscules glandes
hormonales, situées au-dessus du rein, ont un rôle fondamental dans
l'activité du système nerveux sympathique, en sécrétant de nombreuses
hormones dont la plus connue est l'adrénaline.
Prenons un exemple : lorsque
vous subissez un stress, c'est-à-dire lorsque vous éprouvez une "
agression quelconque " (elle peut être tout à fait minime et sans danger,
comme le fait de prendre la parole en public), votre rythme cardiaque
s'accélère, vous devenez pâle ou vous transpirez à grosses gouttes. Si la
peur ou l'émotion est plus intense, les réactions physiques peuvent être plus
importantes, avec, par exemple, des vomissements ou une perte involontaire des
urines.
Toutes ces réactions sont dues à la
production excessive d'hormones et
sont à la longue responsables de véritables maladies : on a décrit ainsi des
ulcères de l'estomac ou des maladies des coronaires provoqués uniquement par
un stress.
C'est l'exemple classique de rats de laboratoire à qui l'on donne à
la fois de la nourriture (récompense) et une décharge électrique (punition) :
le même stimulus engendre à la fois plaisir et douleur. Ne sachant comment
interpréter ce stimulus contradictoire, le rat fait rapidement un ulcère à
l'estomac, comme le prouve l'autopsie de son cadavre.
L'ensemble de ces signes
constitue ce que l'on appelle " le syndrome général d'adaptation "
ou stress (ce mot désigne à la fois la cause et l'effet de l'agression).
Il
s'agit d'un ensemble de symptômes non spécifiques, qui se manifestent quel que
soit l'agent agresseur ou l'événement, et viennent bien entendu s'ajouter aux
symptômes spécifiques de l'agression (signes infectieux, traumatiques, etc.).