On est bien planquée sous des pulls et des pantalons, mais au printemps quand on sortira de ce cocon protecteur ce sera comme tous les ans ! On devra se battre pour rattraper trois mois de grignotage et de bons petits plats.
Pas question, cet hiver les kilos ne passeront pas !
Fabriquer de la mauvaise graisse à la mauvaise saison, c'est une fatalité ?
A en croire la balance qui affiche systématiquement 2 ou 3 kilos de trop au printemps, oui. Certes, on a des excuses.
Quand ça gèle dehors, c'est clair, on rêve plus de goinfrer un cassoulet que de picorer dans un saladier de concombres.
Ensuite, il fait nuit tard (le matin) et tôt (le soir). Et qui dit moins de lumière dit plus d'angoisse.
Certains, face à cette existence de taupe font un vrai syndrome dépressif : c'est la fameuse "dépression saisonnière" qu'on soigne par la photothérapie. Nous, on se contente de lutter avec les moyens du bord - on mitonne des plats costauds, on grignote à longueur de journée, bref, on devient des "boulimiques saisonnières".
Histoire d'aggraver notre cas, on range aussi au placard jusqu'à avril nos bonnes résolutions sportives.
A la place, on reste à la maison bien calfeutrée, une plaquette de chocolat à portée de main. Et quand on met le nez dehors, pour aller bosser (ou faire le plein de chocolat), on préfère s'engouffrer dans le métro ou la voiture plutôt que marcher 500 mètres.
On fonctionne complètement à l'envers du cycle de la nature. Au lieu d'être actif en été et d'hiverner ensuite, on choisit de partir en vacances en juillet quand notre corps serait prêt à travailler. Et de mettre les bouchées doubles au moment où il se mettrait bien entre parenthèses.
Résultat : on stresse, donc on mange pour se calmer, donc on se sent de moins en moins bien et on engrange des toxines. Le tout, évidemment, juste à la période où les fêtes de fin d'année et leur cortège de calories approchent à grands pas...
Ce tableau apocalyptique vous donne envie de reprendre un carré de "Praliné Extrême" ? Courage. On peut enrayer le processus et sortir de l'hiver à peu près indemne. Quatre mesures préventives.
Manger roboratif mais dissocié
Si on ne devait retenir qu'un axiome de base, ce serait d'éviter les mélanges sucre-graisse.
Pourquoi ? C'est l'insuline qui permet le stockage des lipides. Or, on fabrique cette hormone à l'aide des glucides. Sauf au petit déjeuner, le but du jeu consiste donc à les consommer séparément.
Partant du principe qu'à midi, au resto ou au self, on mange une nourriture grasse, il est préconisé un dîner à base de sucres lents : pâtes, riz, légumes secs...
Ennuyeux ? Avez-vous essayé les lentilles au safran ou le potage de haricots blancs/potiron ?
Ces recettes qu'on peut faire aux copains sans passer pour une macrobio pisse-froid, sont avec plein d'autres, tout aussi diététiquement correctes.
Autre bon plan pour consommer quand même du vert et du frais quand on est beaucoup moins tentées par les crudités qu'en été ? La soupe.
Le truc en plus ? Remplacer les patates de la "poireaux-pommes de terre" par des courgettes : autant de "liant" mais moins de calories. Pas mal non plus, le pot-au-feu. A condition de le préparer la veille pour faire "figer" le gras du bouillon au frigo et l'ôter. Et de remplacer les légumes qui ont mijoté des heures par des "tout neufs" du jour, cuits vapeur.
Rationaliser son grignotage
Il y trois manières de grignoter : le grignotage-stress, la gourmandise pure et la petite faim compréhensible.
Dans le premier cas, on mange pour évacuer son angoisse. Il faut alors apprendre à l'extérioriser autrement, par des moments de détente (voir paragraphe suivant).
Quant à la gourmandise, on la combat en dégustant mentalement l'objet convoité. On imagine, de la première à la dernière bouchée, le parcours et les impressions procurées par la religieuse au café tentatrice. Si, après cet exercice de méditation, on pense qu'on se sentira mieux la bouche pleine, on peut craquer en toute bonne conscience sur un thé ou un café accompagné d'un cracker, type Wasa, petit pain suédois ou biscotte.
Les premiers pour la sensation de chaleur, les seconds pour celle, essentielle, de craquement sous la dent. A vous de prévoir tout ce qu'il faut dans un coin de votre bloc-tiroir.