Une nuit de sommeil est constituée d'un certain nombre de cycles
qui se succèdent les uns aux autres.
Chacun d'entre eux dure environ
quatre-vingt-dix minutes, et notre sommeil est ainsi découpé en périodes égales
d'à peu près une heure et demie. Ces périodes elles-mêmes sont divisées en
plusieurs phases.
Le stade du sommeil léger ou stade 1. À l'heure habituelle où vous vous couchez,
le cerveau sécrète une hormone, la sérotonine, qui provoque somnolence,
bâillements, picotements des yeux. Si vous vous couchez à ce moment-là, vous
vous endormez facilement. Ce stade est très court et caractérisé par de petits
spasmes brusques et de petits tressaillements musculaires, tandis que le pouls
et la respiration se ralentissent, deviennent très réguliers et que la
température corporelle s'abaisse. À ce moment, nous ne rêvons pas encore, seules
quelques images nous traversent l'esprit, et le moindre bruit nous réveille.
Du sommeil léger au sommeil lent profond, le stade 2, beaucoup plus long,
représente une étape transitoire. L'activité cérébrale se réduit, la diminution
des sensations est nette, mais un bruit léger reste susceptible de provoquer le
réveil.
Le sommeil lent profond véritablement installé ou stade 3. Durant cette phase,
vous êtes presque totalement isolé du monde extérieur, et il est difficile de
vous réveiller. Les muscles sont totalement relâchés, la température est basse
et la respiration très lente et régulière. C'est dans cette période que peuvent
survenir des troubles du sommeil comme le somnambulisme.
Le " sommeil paradoxal ", ou stade 4, est la phase la plus étonnante : le corps
paraît totalement détendu et les muscles relâchés comme au cours du sommeil lent
profond, mais, en même temps, l'activité cérébrale est très intense.
Sous les
paupières, les yeux sont animés de mouvements très rapides, une érection se
produit souvent chez l'homme et le clitoris de la femme augmente de volume, le
pouls et la respiration sont irréguliers.
Cette période de sommeil paradoxal est
celle où l'on rêve de façon intense.
Elle représente en moyenne 20% du temps
total de sommeil pour une nuit normale, mais sa durée s'allonge à mesure que la
nuit avance. Très courte lors des premiers cycles, elle peut se prolonger plus
de vingt minutes lors du cinquième ou sixième. Ce qui signifie que plus nous
dormons, plus nous rêvons, et inversement.
Lorsqu'ils sont réveillés au cours de
cette période, la plupart des individus peuvent décrire très facilement leurs
rêves ou leurs cauchemars, en évoquant des détails précis.
Cependant, le sommeil joue sans doute un rôle positif dans la mémorisation et
l'assimilation des connaissances.
Ainsi, certaines études ont montré que lorsque
l'on fait apprendre des mots, en début de journée à un groupe d'individus, et
juste avant de dormir à un autre, on s'aperçoit que c'est le second groupe qui
s'en souvient le mieux le lendemain. Il faut donc bien admettre que le sommeil
est un facteur essentiel d'intégration des connaissances, dans la mesure où un
bon sommeil combat le stress, qui influe sur la mémorisation.
Malheureusement,
cette perspective a été abandonnée, notamment parce que la masse d'information
ainsi diffusée ne pouvait être réellement retenue par l'élève totalement passif,
mais aussi parce qu'il apparaissait très difficile de faire coïncider
précisément le moment de diffusion des informations avec le temps exact des
phases de sommeil paradoxal.