Parmi
les rythmes biologiques animant les espèces vivantes, il en est un qui leur est
commun : le rythme circadien (de circa : tour, cercle ; et dies : jour) ou
nycthéméral (de nuktos : nuit ; et hemera : jour).
D'une période de
vingt-quatre heures environ, il correspond à un cycle comprenant un jour et une
nuit. Sur ce cycle se construit le rythme qui fait alterner veille et sommeil.
Contrairement, pourtant, à ce que l'on pourrait imaginer, il ne provoque pas le
passage brutal de l'état de veille à celui de sommeil, mais modifie
progressivement l'état de vigilance.
De la même façon, notre température
varie au long de ces vingt-quatre heures, selon un rythme régulier : d'une
valeur minimale de 36,7°C environ à six heures du matin, notre température
s'élève au cours de la journée pour atteindre à peu près 37,5°C vers
dix-sept heures.
On admet aujourd'hui que la température moyenne normale du
corps, au cours de la journée, est de 37,2°C et non de 37°C.
Toute cette
subtile mécanique serait régie par une sorte de métronome biologique, parfois
appelé l'oscillateur interne, qui est situé dans le cerveau, au niveau de
l'hypothalamus.
Cet oscillateur qui fonctionne sur un rythme de base d'environ
vingt-quatre heures est influencé par deux types de facteurs : les facteurs
environnementaux, comme la lumière ; les facteurs qui déterminent les rythmes
d'activité sociale, par exemple l'heure du coucher, qui correspond plus à une
habitude culturelle qu'à une nécessité biologique.
Tous ces éléments font
qu'en moyenne, chez les Français, les heures de sommeil se situent entre
vingt-deux ou vingt-trois heures le soir et six ou huit heures du matin.
Toutefois, une proportion non négligeable de personnes paraît déphasée par
rapport à ce rythme : ce sont les " gens du soir " qui ont le plus
grand mal à s'endormir avant deux heures du matin et les " gens du matin
" qui sont souvent debout à quatre ou cinq heures.
Ont-ils un sommeil de
nature particulière ? Apparemment non, selon les études qui leur ont été
consacrées, mais il semble tout simplement que leur moment de vigilance
maximale soit décalé : vers quinze ou seize heures pour les " lève-tôt
", et vers dix-neuf heures pour les "couche-tard".