Les antidépresseurs agissent sur l'insomnie et la fatigue matinale du
déprimé.
L'usage des somnifères ne doit en aucun cas
devenir une habitude.
Ils provoquent, en effet, lors de l'arrêt du traitement, une dépendance, avec
phénomène de sevrage (manque).
Vous ne devez jamais prendre de médicaments
sans l'avis de votre médecin, qui, d'autre part, ne pourra vous en prescrire
que pour une durée d'un mois au maximum (parfois moins).
Dans tous les cas, il
préférera détecter la cause de l'insomnie, souvent facile à soigner sans
somnifères.
La France détient le record d'utilisation des produits somnifères
: chaque jour, y sont consommés environ dix millions de médicaments contre
l'insomnie !
Multiples, on peut les regrouper en différentes catégories : les
barbituriques, les carbamates, les benzodiazépines, et un groupe "
fourre-tout " dans lequel on place ceux qui n'appartiennent pas aux
précédentes variétés.
Que
faut-il penser des somnifères ?
Ils
peuvent, lorsqu'ils sont employés temporairement et avec parcimonie, être d'un
grand secours aux insomniaques. Encore faut-il bien connaître leurs
caractéristiques...
Le sommeil provoqué par les hypnotiques n'est pas naturel
: il modifie la structure du sommeil, en diminuant la durée des deux stades les
plus importants, le sommeil paradoxal et le sommeil lent profond.
Quel que soit
le soin apporté à l'étude des doses nécessaires et du temps d'élimination
du produit par l'organisme, des effets se font toujours sentir après le
réveil, amoindrissant ainsi la qualité de la concentration et de la production
intellectuelle et physique des utilisateurs d'hypnotiques.
L'effet des
hypnotiques, benzodiazépines comprises, se réduit avec le temps. De ces
remarques, on peut tirer les règles d'emploi des hypnotiques, ou somnifères :
- Ils ne doivent être utilisés qu'après prescription par un médecin. Il faut
se méfier des " conseils amicaux " incitant à employer tel ou tel
" produit miracle "
- Les enfants doivent être le plus possible
préservés de ces produits.
- Il faut absolument éviter d'absorber de l'alcool
lorsque l'on prend des hypnotiques.
- Le traitement doit avoir une durée
limitée, la plus courte possible
- L'arrêt du traitement doit être
progressif.
- Des professionnels dont la vigilance est requise à chaque instant,
tels que les conducteurs de véhicules, doivent employer ces produits avec
beaucoup de prudence.
-
La toxicité des hypnotiques est accrue chez les sujets
âgés. En cas de nécessité, il faut des doses réduites et des produits
rapidement assimilés.