Mais pourquoi certaines sautent-elles tout naturellement le pas ? Et d'autres rament comme des forcenées pour concrétiser leur désir de couple ou d'enfants ?
Selon les psys, une instabilité qui perdure laisse présumer un blocage : le désir est court circuité par d'autres forces, celle de la "peur du lien", notamment. "Cette situation a toujours un rapport avec l'estime de soi. Si on ne s'aime pas assez, on ne peut croire en l'amour de l'autre. Ou, tout simplement, on ne le voit pas, on ne le rencontre pas".
A la base de cette problématique, évidemment, des scénarios qui datent de l'enfance.
Un père manquant (ou
distrait) ? On en déduit qu'on ne peut intéresser un homme. Ou on
l'idéalise et aucun bipède ne peut souffrir la comparaison.
Une mère trop
exclusive (ou indifférente) ? On a du mal à se détacher d'elle pour
construire son ego d'adulte. Et, a fortiori, devenir mère à son tour. X
années plus tard, ça donne un besoin maladif d'être aimée (on en demande
trop et on fait peur) ou, au contraire, un -refus névrotique d'éprouver ce
sentiment (on ne sait pas partager son intimité psychique).
Inutile, donc, d'invoquer la faute à pas de chance ou la pénurie bien connue de mecs bien en ce début de siècle ! Ne pas parvenir à dénicher le bon partenaire, hésiter à affronter la vie de couple ou à devenir parent, est un symptôme clair : on a encore du boulot à faire pour acquérir son autonomie intérieure. On n'est pas encore prête. C'est la mauvaise nouvelle. La bonne, c'est que le célibat est un excellent moyen de résoudre cette problématique.
Bien mené, il offre l'opportunité de partir à la découverte de soi. Et d'apprendre à s'apprécier soi-même au quotidien. Préalable nécessaire, on ne le dira jamais assez, à la vie de couple...