Mais
souvent, particulièrement quand on a le sentiment d'avoir été
incompréhensiblement victime d'une quelconque mise sous influence, il est
nécessaire de cheminer jusqu'au bout de l'échec pour qu'aucune ambiguïté
ne demeure.
C'est ce
qui s'est passé pour Marie-Christine. Il lui a fallu longtemps pour opérer
le rapprochement entre "l'interdit" d'enfant que Christine lui avait
opposé et la douleur intérieure de celle-ci.
Curieusement, c'est seulement à partir du moment où elle a analysé les
raisons de la réaction de son amie, que Marie-Christine a commencé de
s'apaiser...
On peut
donc, en jouant malgré soi les apprenties sorcières, semer de jolies
pagailles dans la vie des autres.
Christine
ne se connaissait pas elle-même aussi bien qu'elle le croyait. Elle avait
inconsciemment projeté sa propre histoire dans la réponse faite à son amie
Marie-Christine.
Désormais,
Christine s'est forgée sa religion sur la question : aider une amie
plongée dans le désarroi ou la simple expectative, c'est, avec l'écoute,
pratiquer surtout l'échange de vues, le dialogue.
Raconter,
en évitant de se prendre au sérieux, ses réussites comme ses ratages, dire
ses doutes et ses certitudes, bref, livrer une certaine "expérimentation
de la vie", très personnelle et subjective.
Rien
n'est plus fécond. Mais rien d'autre, surtout. Rien, en somme, que des
histoires de vie...