Qu'il suffise de savoir que quatre ou cinq ans plus tard, alors que les inséparables de jadis ne se voient plus (le mari de Christine a été muté et elle l'a suivi à l'étranger), Marie-Christine essaie - elle va avoir alors 42 ans - de mettre en route un enfant. C'est tout bête : Francis lui a lâché un jour, comme ça, incidemment, qu'au fond, il adorerait "bercer encore un petit dernier dans ses bras..." Il se trouve complètement fou, d'accord, mais il ose quand même exprimer son désir à sa compagne, quitte à se moquer un peu de lui-même...
Que n'a-t-elle eu, cette épouse, la même simplicité ! Que ne s'est-elle confiée, prioritairement - c'était quand même bien le moins - à Francis plutôt qu'à
"l'amie de cœur" qu'elle ne voit même plus ? On peut, à partir de là, imaginer la suite du scénario...
Pour comprendre vraiment ce que Marie-Christine a vécu, entre quarante-deux et quarante-six ans (son mari et sa famille avec elle... ), il faut bien connaître le cortège des traumatismes physiques et psychologiques qu'induisent nécessairement les traitements contre la stérilité très poussés.
Le fait d’avoir déjà quatre enfants n'a rien changé à cet égard dans la démarche quasi obsessionnelle de Marie-Christine.
Ce qu'elle voulait depuis plusieurs années déjà, on le sait, c'était "un bébé". Au fur et à mesure que son corps lui résistait et que les traitements devenaient de plus en plus lourds, elle s'est laissée emporter dans une spirale thérapeutique dont elle a cru, et son compagnon avec elle, ne jamais voir la fin.
Son couple a résisté à cette épreuve du feu. Mais les coups de tangage ont été pour le moins rudes. Combien de fois son mari l'avait suppliée, en cours de route, d'abandonner !