Mais est‑ce vraiment en termes de morale, en termes de bien et de mal
qu'il convient de penser le mensonge?
Peu importe après tout que vous devanciez vos compagnons de quelques
points au Top 50 des vertus cardinales, le mensonge nous renseigne sur
autre chose. Sur ce diable besoin qu'a l'être humain de se sentir aimé.
Besoin commun aux deux sexes.
Et c'est peut‑être celui qui use le plus de subterfuges qui a le plus
besoin d'amour. Odile Dot, auteur d'un livre intitulé « Du petit mensonge
à la mythomanie », ne dit pas autre chose quand elle affirme, à propos du
mensonge des enfants: « Si votre enfant ment... c'est qu'il a quelque
chose à vous dire. »
A vouloir aller au fond des choses, à vouloir cerner la vérité au plus
près, on louche inconsciemment sur le vide.
Presbytie morale qui nous fait, de façon erronée, coller le nez sur la
vérité et qui trouble notre vision. En allongeant un peu les bras, en
prenant un peu de distance, tout redevient clair.
Et si, en fin de compte, c'étaient nos mensonges qui diraient le mieux
notre vérité ?
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"Dans les degrés de l'orgueil, la curiosité revendique le premier, puisque nous trouvons en elle le commencement de tout péché. [Bernard de Clairvaux]"