Les maîtres cachemiriens parlent de la prééminence du sens du toucher.
Pour eux, un être humain recouvre naturellement son unité lorsqu’il est touché profondément, c’est-à-dire lorsque le contact n’est plus une stratégie sexuelle. Lorsque rien n’est « voulu ». Ce contact s’établit dans une sorte de grâce, car il rend à celui qui est ainsi touché le sens de sa propre spatialité.
Avoir été touché de cette manière restitue au corps son frémissement sacré... A partir de ce moment là, le corps exigera d‘être approché avec vénération et présence authentique.
Les tantrikas pratiquent ce massage toute la vie car, pour eux, l’art cachemirien du toucher est considéré comme un Yoga à part entière. Il est la porte d’ouverture à la sensorialité et stimule l’être à une créativité constante.
Source : Extraits de « Désirs, passions et spiritualité : l'unité de l'être ». Daniel Odier, Lattès, éd.
Suite : Apprendre l'art du toucher
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