A 3 ans, la moitié des bambins peuvent se vanter d'avoir des copains des
deux sexes. A 5 ans, il n'y en a plus que 20 %. Et à 7 ans, il n'y
en a quasiment plus. Jusqu'à l'adolescence.
Mais les chercheurs ont aussi
découvert des différences insoupçonnées. D'après une enquête de Leslie R. Brody et Judith A. Hall, les parents parlent plus richement d'émotions
avec leurs filles, notamment quand ils lisent un conte.
D'accord, à 10
ans, autant de filles que de garçons sont ouvertement agressifs et prêts à
la bagarre quand ils voient rouge. Mais à 13, aliors que les garçons en
restent aux insultes et aux gnons, des différences de stratégie
apparaissent chez les filles : mise en quarantaine, ragots et complots
contre l'ennemi(e). Traduire : évitement du conflit ouvert. Ça nous
resservira plus tard...
Bref, nous ne sommes pas plus émotives que les
hommes (ce n'est pas Margaret Thatcher qui nous démentira), nous exprimons
simplement mieux nos émotions qu'eux. Nuance.
Deux fois plus de femmes que d'hommes laissent apparaître ouvertement leur
anxiété. Trois fois plus d'hommes que de femmes se montrent coléreux. Ce
qui n'est souvent que le masque de l'anxiété... D’où quiproquos, erreurs
d'interprétation, couples au bord de la crise de nerfs. Heureusement,
l'intelligence émotionnelle en couple, ça se travaille.
Quelques techniques testées (en labo) pour mieux se comprendre.