Les timides ont des difficultés pour communiquer. Nous nageons là en pleine évidence.
Il est particulièrement important pour eux de savoir utiliser le langage des gestes.
Prenons une timide, rougissante, qui se retrouve assise en groupe à la terrasse d'un café. C'est une situation dont elle a rêvé: elle a maintes fois répété dans sa tête cette conversation. Mais au dernier moment, elle ne peut se résoudre à ouvrir la bouche.
La peur de bafouiller sans doute.
Si elle reste tassée au fond de sa chaise, bras croisés, dans une attitude
de repli, il y a de fortes chances pour que personne ne lui adresse la
parole.
Mais si elle adopte une position d'ouverture, penchée vers l’avant, tête
inclinée sur le côté, on l'invitera davantage à entrer dans la
conversation.
Il est souvent plus facile pour un timide de rééduquer ses gestes que de
venir à bout de ses difficultés verbales. Et petit à petit, en essayant de
modifier cette gestuelle, il peut non seulement modifier la façon dont les
autres le perçoivent, mais aussi émousser doucement, à petits coups, sa
timidité.
Passons maintenant de l'autre côté du miroir: vous avez affaire à un
timide que vous désirez mettre à l'aise. Mieux vaut d'abord entrer dans sa
zone intime, afin de lui manifester clairement l'intérêt que vous portez à
sa personne. Et lorsque enfin il se décide à parler, il faut savoir
l'écouter.
Pour cela, il faut adopter la posture en écho qui consiste, à synchroniser
son attitude avec celle de son interlocuteur, en copiant délibérément ses
gestes et sa posture.
En se mettant ainsi au diapason de son vis-à-vis, on lui témoigne des
signes de reconnaissance qu'il ne peut que recevoir.