Prendre ouvertement les devants avec un homme, on peut le faire. Surtout si on ne voit pas plus loin que le bout de la nuit. Mais avec un garçon qui (éventuellement) vous ferait plus d’usage ?
Draguer à visage découvert, désirer ouvertement, coucher loyalement...
Les vertus de la transparence doivent-elles s'appliquer à la vie amoureuse ?
A très court terme, l'échange libre et sans fard est certes toujours payant. Prendre un inconnu du TGV par le blanc du col de sa chemise pour lui proposer de vous accompagner à l'Hôtel des Voyageurs, ça se fait. Il existe un tas de témoins fiables qui s'en félicitent. " Je n'ai pas réfléchi. Nous étions debout, dans le bar du train. On s'est regardés dix minutes. Je lui ai dit que j'avais trois heures devant moi." Il a souri : "Moi, j'ai l'après-midi." Il m'a juste dit qu'il était flic. Dans la vie normale, je n'aurais jamais rencontré de flic. "
S'il prend mal la chose, la honte (la vôtre) sera vite oubliée : vous ne sentirez pas le rouge de cette gifle gagner vos joues chaque matin devant le distributeur à café, sur le trottoir de l'école ou à chaque réunion de famille. Lorsqu'on en a très très envie, le culot reste encore la meilleure façon d'arriver vite à ses fins, surtout si elles sont strictement hormonales. Par comparaison, la séance de rattrapage (une petite annonce dans Libé : "Gare de Perpignan le 28 août à 16 heures. Ai croisé votre regard. Moi, La Chartreuse de Parme, vous les lnrocks, serait après sondage, d'une rentabilité ultra-décevante.
Tout de suite... ou jamais
? Cette règle de savoir-vivre est donc applicable du 1er juillet au 31 août, en séminaire à Ibiza, en période de carnaval ou lors d'un pétage de plombs post rupture. Mais n'est-elle pas contre-productive dans l'hypothèse où cet homme suscite chez vous des appétits plus romanesques ? Au creux de l'hiver?