A 20 ans, c'est normal -voire souhaitable- d'avoir des états d'âme. Sur soi, son jules, sa vie, s’on (futur) job et qu'est-ce que je vais mettre ce soir...
A partir de 30, et encore plus à 40, logiquement, on a résolu quelques-unes de ces graves questions. En tout cas, on ne peut plus se dire que "ça s'arrangera avec l'âge".
On est dedans. En plein dedans. Voilà pourquoi ce serait bien d'en finir une bonne fois pour toutes :
Avec l’illusion qu'on peut être une mère, une épouse et une fille
parfaites sans se perdre en chemin. Et dans l'allégresse et la bonne
humeur, encore... Apprenons plutôt à trouver "la" bonne dose d'égoïsme.
Trouver la bonne dose d’égoïsme
Elle peut être homéopathique, ce sera déjà très efficace. Trois granules quotidiennes de "moi d'abord", ça nous transformerait l'existence.
A condition de se rentrer ça dans le crâne : on peut parfois penser à soi avant de penser aux autres, savoir dire " non ", " merde " ou " ça suffit " sans être un monstre sans âme. Première ligne de l’ordonnance anti-mal être: un peu plus d'indulgence avec soi. Et un peu moins de sacrifices inutiles.
Posologie et précautions d'emploi.
Etre bien dans sa peau, c'est aussi (surtout ?) être bien dans sa tête. Elémentaire, sauf que... je culpabilise, elle culpabilise, nous culpabilisons.
La culpabilité nous bouffe la vie. Freud voyait là une révolte du " Moi contre le Moi idéal ", il n'avait pas tort.
On se rêve en Supermaman attentive et patiente, en fille aimante et reconnaissante, en épouse compréhensive et dévouée, en copine fidèle et réconfortante, on s'essouffle à atteindre cette perfection et, au moindre manquement à ce que l'on considère comme un devoir, on s'en veut, on se déçoit, on se tourmente.
Assez ! Etre bien dans sa tête, c'est avant tout accepter ses limites. A nos âges, il est temps. On peut admirer Mère Teresa, et se savoir incapable d'égaler ce modèle de vertu et de porter le poids du monde sur nos frêles épaules. Partant du principe bien connu, selon lequel la plus belle fille du monde ne peut donner que ce qu'elle a, admettons qu'il n'y a aucune raison pour que les un peu moins belles que nous sommes doivent donner davantage. Et si, sans sombrer dans l'indifférence et l'insensibilité aux autres, on s'autorisait à les oublier, de temps en temps ?
Et si on apprenait à se sentir (un tout petit peu) moins coupable : Mission impossible ? Pas forcément.