Celui qu'on a pris pendant quelques semaines pour un poète
sensible nous révèle peu à peu qu'à ses yeux (de myope ?), toutes les
femmes sont belles, qu'elles ont un peu comme les pâtes toutes leur
particularité, ou, un peu comme les plantes, toutes besoin d'amour,
qu'elles ont, un peu comme les chiens, toutes quelque chose, parfois un
tout petit rien,qui va se nicher (toujours comme les chiens) on ne sait
où.
Il se définit lui‑même et non sans plaisir comme un amoureux de « LA »
femme, une absence de pluriel qui est paradoxalement le triste signe que
nous n'allons pas être la seule à lui montrer notre nouveau body.
Comment créer le besoin ?
Effrayé par les femmes, cet homme ne peut s'installer dans
une relation avec l'une d'elles. Au travers de la femme, c'est une mère
trop présente et agressive qu'il fuit: (le risque est d'ailleurs de se
retrouver positionnée comme une mère, celle qui interdit: « Tu ne sortiras
pas ce soir »).
Pour se faire une place dans sa vie, on peut adopter le
discours suivant: « Je ne souhaite pas que t’aies d'autres femmes, mais si
tu en as, je ne veux rien savoir, pour moi ça n'existe pas. Ce que je
sais, c'est que tu m'aimes, et que c'est autre chose que ce qui se passe
avec moi. » Ne pas se sentir menacée est essentiel.