Elles en disent trop... ou pas assez.
Dans ces moments‑là, on se trouve peut‑être plan‑plan, mais on se dit
qu'au moins, on ne met pas en danger sa famille tous les quatre
après‑midi.
Elles seraient pas un peu infantiles, les nanas ? Qu'ont‑elles besoin de
se prouver? A quoi ça rime de baiser à droite à gauche ? A décrocher
quelques orgasmes de plus ?
Apparemment, elles appliquent la recette masculine du clivage amour/sexualité.
Tu parles d'un progrès... Et croire que l'infidélité peut
aider à régler les couacs d'une vie de couple, c'est pas illusoire, ça ?
Et la femme de leur amant, elles y pensent ? Mariée, deux gosses,
fidèle... il nous arrive de nous identifier à elle.
Bref, leurs confidences nous mettent mal à l'aise. Le comble ‑. on est
plus gênée qu'elles. En même temps ‑c'est paradoxal‑, on aimerait avoir
des détails.
Leur poser des questions indiscrètes. Où « ça » se passe au juste ? Et
quand ? (nous, c'est tout vu, on n'aurait carrément pas le temps). Ils
prennent vraiment une chambre d'hôtel entre midi et deux ?
Et sous les draps de l'ibis, c'est vraiment mieux que sous la couette anti acariens
conjugale ?
Quel effet ça fait, de se retrouver à poil devant un quasi‑étranger (qui
n'a, en tout cas, aucune raison d'être ému par votre cicatrice de
césarienne) ?
Et de caresser une... peau inconnue ? Bizarrement intimidée, on ravale
notre curiosité. On ne veut rien savoir, c'est dégoûtant, ces histoires...